Djanet :
(en arabe : جانت , en tifinagh : ⵊⴰⵏⴻⵜ), est une commune de la wilaya de Djanet2 en Algérie. C’est une oasis et elle est la principale ville du sud–est du Sahara algérien, située à 2 300 km d‘Alger non loin de la frontière avec la Libye et à proximité de l’oasis libyenne de Ghat. La commune est peuplée essentiellement de Touaregs ajjers (ou azjar). Djanet est la capitale du Tassili n’Ajjer avec une population d’environ 10 000 habitants. Elle était connue sous le nom de Fort Charlet du temps de l‘Algérie française.
Histoire :
La région de Djanet est habitée depuis le Néolithique, il y a plus de 10 000 ans, à une époque où le désert n’occupait pas cette partie du Sahara. La végétation et la faune étaient luxuriantes, comme le rappellent les très nombreuses gravures rupestres du Tassili qui entourent Djanet. Des populations de chasseurs–cueilleurs y étaient installées.
Urbanisme :
La ville d’origine est formée de trois quartiers (ksour) constitués au xvie siècle, El Mihan, Adjahil et Zellouaz, situés de part et d’autre de l’Idjeriou
Économie :
L’oasis de Djanet est relativement riche en eau et de ce fait une importante culture maraîchère s’est développée. La palmeraie importante de 30 000 palmiers produit évidemment des dattes, mais aussi la plupart des légumes (pommes de terre, betteraves, tomates…) et des fruits (olives,agrumes…) nécessaires à l’économie locale. Djanet est également un carrefour routier ou transitent des marchandises venant de Ghat dans le sud de la Libye et du Niger voisins. Le tourisme organisé par les Touaregs s’est particulièrement développé ces dix dernières années et a permis à la ville de profiter de la petite industrie qui l’accompagne (petite hôtellerie, artisanat touareg local…). Djanet est devenue ainsi une des portes d’entrée de trois régions sahariennes différentes : le Tassili N’Ajjer à l’ouest, la Tadrart Rouge vers le sud, et non loin de l’Akakus libyen. Cette région du Sahara est d’une diversité géographique importante (on y trouve pratiquement tous les types de déserts dans un périmètre assez réduit) et d’une grande richesse archéologique en raison de ses 5 000 gravures rupestres répertoriées, redécouvertes en 1934 et qui seraient datées, pour les plus anciennes, de la période florissante avant que le désert ne s’installe il y a 12 000 ans environ. L’aéroport Tiska de Djanet possède deux pistes où transitent touristes et marchandises à un rythme moyen d’une à deux rotations par semaine selon les saisons. Depuis l’année 2021, un système de délivrance de visas, instauré à l’arrivée à l’aéroport, a été mis en place. Cette initiative a eu pour effet de stimuler le tourisme international, de plus de la mobilité des ressortissants nationaux
Culture :
La principale fête locale s’appelle la Sebeiba (ou S’biba). Elle consiste en un affrontement rituel, sous la forme de musique et de danse, entre les habitants des quartiers Zellouaz et El Mihan. Les jeunes hommes, habillés de leurs plus beaux vêtements et munis de leurs sabres, miment des combats guerriers en dansant dans le lit asséché de l’Idjeriou sous les chants des femmes Djanet se distingue également par sa diversité culturelle, avec plusieurs groupes ethniques, dont les Touaregs et les Imazighen. La ville est également connue pour son groupe de danse folklorique “Alag” et ses artistes de renommée internationale, notamment le chanteu l’artiste targui Othmani Bali, “l’ambassadeur de la chanson touarègue dans le monde”, décédé en 2005.